Ces dispositifs de sécurité routière qui nous mettent en danger !
Lorsque les équipements de sécurité que l’on installe sur nos routes provoquent des accidents, on appelle ça un paradoxe de mauvais goût ! Pourtant c'est une réalité et nous avons chacun autour de nous des exemples de ces mauvais choix stratégiques. Voici donc 4 cas détaillés où notre sécurité est mise en danger !
Un article rédigé à partir d'études très pécises et avec un peu de mauvaise foi :)
Au programme :
Les passages piétons classiques
Les passages surélevés
Les feux détecteurs de vitesse
Les chicanes et ilots
EN ROUTE !
1.Passage piétons blanc (un classique) :
Le principe :
Afin d’identifier l’endroit où le piéton doit traverser la chaussée et où l’automobiliste doit laisser passer le piéton, quelqu’un a eu l’idée de peindre des bandes blanches sur le sol.
Pourquoi c’est pire :
- Si le principe est visuellement pas mal, sa réalisation l’est moins. En effet ces passages sécurisés pour les piétons sont des pièges redoutables pour les 2 roues. Si la peinture est fraiche, ça patine … et si c’est mouillé, ces immenses bandes blanches sont comme des plaques de verglas. Si les motards connaissent le piège, cela demeure assez complexe à aborder lorsque le passage se trouve dans un virage (cas très fréquent). Si le motard se concentre sur sa trajectoire, il sera moins vigilant à son environnement et … au piéton qui s’engage justement sur ce passage.
La solution :
- Etudier la composition d’une peinture qui assurerait une adhérence par temps de pluie
2.Passage piéton surélevé
Le principe :
C’est un peu comme monter sur un trottoir sauf qu’on reste sur la route. La chaussée est surélevée afin de sécuriser un passage piéton à la manière d’un ralentisseur XXL. L’idée est bien entendu de faire ralentir l’automobiliste en faisant appel à sa raison (lorsqu’il pense à la facture de son garagiste) et à ses lombaires.
Pourquoi c’est pire :
- Si un automobiliste roulant à la vitesse normale (50km/h) se fait surprendre par un passage surélevé, il risque de perdre le contrôle de son véhicule. Dans ce cas, la cause de l’accident n’est pas la vitesse, mais bel et bien la présence du ralentisseur !
- Voici une autre source de danger à plus long terme ! Par définition le passage piéton est celui destiné à l’usager le moins protégé ... a-t-on aussi pensé à ses poumons ? En effet, chaque véhicule qui freine laisse échapper des poussières d’amiante, et chaque véhicule qui accélère, des particules nocives...bref un vrai nid à cancer ! (ok celle-ci est peut-être un peu exagérée :)
La solution :
- On fait comme les arbres au bord de la route … on supprime le danger, on supprime les passages surélevés !
Ce type a été trop lent pour passer avant que le vire au rouge
3.Feu rouge détecteur de vitesse
Le principe :
Lorsqu’un usager dépasse la vitesse autorisée en agglomération... paf, un feu posé au milieu de nulle part passe au rouge. L’idée est que par réflexe ou en pensant aux forces de l'ordre, l’usager freine et attende que le feu repasse au vert.
Pourquoi c’est pire :
- Si l’usager repère bien le système, c’est un peu comme un radar. Il limitera sa vitesse uniquement au bon endroit, en fixant bien du regard le feu … au lieu de regarder la route évidemment.
- Pire encore, s’il roule assez vite, l’usager peut tenter de passer le feu, avant qu’il vire au rouge. Il aura peut-être fait quelques test et/ou calculs (non-respect du feu rouge = 4 points / dépassement de vitesse de 40 à 49km/h = 4 points) donc s’il passe au rouge ou à 99km/h devant le feu vert, c’est la même sanction !
- Parfois le feu à détecteur est jumelé avec un vrai feu de croisement … inutile de vous faire un dessin sur les conséquences catastrophiques du feu grillé.
La solution :
- Remplacer le feu par une mitrailleuse, c’est presque moins dangereux finalement.
- Mettre des feux partout et les laisser au rouge...comme ça tout le monde devient piéton (des tests sont déjà en cours dans la plupart des centres villes)
- Sérieusement, ce type de feu génère tant de frustration et de danger qu’il n’y a rien à sauver … jetons-les.
Droite - gauche - droite ... en politique c'est l'alternance ... en voiture c'est une chicane !
4.Ilots de rétrécissement et chicanes
Le principe :
C’est l’application sur route ouverte des principes élaborés sur les circuits de formule 1. En réduisant la largeur de la chaussée, le pilote doit réaliser un freinage, puis rétrograder pour aborder la difficulté. L’idée étant bien entendu, de faire ralentir doucement l’automobiliste novice et brutalement l’automobiliste endormi.
Pourquoi c’est pire :
- Eh bien justement, on n’est pas sur un circuit ! La différence, c’est que la chaussée n’est pas utilisée que par des automobiles. Il y a les vélos qui ont le choix entre provoquer un bouchon, rouler sur le trottoir ou être fauchés. Il y a les camions qui d’une manière ou d’une autre laisseront quelques grammes de gomme sur les bordures, s’ils n’embarquent pas en prime un panneau ou un pot de géranium. Et il y a les motos absolument pas concernées par l'obstacle (sauf pour celles qui roulent moins vite qu’une voiture et qui sont dans le même cas que les vélos).
- Les assureurs et les garagistes sont formels : leur chiffre d’affaire a bien augmenté depuis que le gouvernement a installé ces nouvelles zones accidentogènes sur des axes auparavant sans problèmes.
La solution :
- Au choix : installer des pistes cyclables, des trottoirs en mousse et des panneaux escamotables ou des bottes de paille et un drapeau à damier. Bref, il faut assumer une orientation claire : soit on élimine les risques, soit on ajoute des difficultés … réduire les risques en ajoutant des difficultés, c’est pas possible monsieur ! Quoique ...
Bref, à vous de trouver la suite ....